Midsummer Phantasy
Phantasy pour violon, alto, violoncelle et piano Op. 25
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La fantaisie dans sa forme anglaise est un genre polyphonique mais néanmoins libre qui par définition convient à Olivier Penard, jeune compositeur français en partie autodidacte qui se réclame de Ravel, Bartók, Stravinsky, Honegger, Dutilleux, John Williams (l’Américain, non l’Australien) et John Adams. Au contraire des fantaisies de Purcell et de Bridge, sa partition est un divertissement. Habile et original, construit en cinq volets en arche et en miroir, il ne manque pas d’intérêt. Sans jamais faire naître une idée de « néo », Penard procède à une véritable synthèse entre la musique savante et le jazz. Les techniques instrumentales, les timbres et le jeu thématique non sans recherche, les quatre instruments indépendants du quatuor sonnent à l’occasion comme un petit orchestre. Il mêle dissonance et consonance, chromatisme et diatonisme, contrepoint et harmonie et ses rythmes marqués passent de l’effréné au chaloupé, ce dernier en particulier pour le troisième volet volontairement ludique où le compositeur « tisse un moment de détente clair-obscur à la croisée des langages » en référence oblique à Gershwin et avec un clin d’œil à la musique de salon. |